Planification sylvicole

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La Fig. 8 infra présente la planification comme un encadrement des interventions à entreprendre et des caractéristiques des peuplements à influencer. La stratégie, les concepts et les mesures sylvicoles constituent le résultat de la planification sylvicole dont le point de départ est l’analyse sylvicole.

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Fig. 8 Stratégie, concept et mesures sylvicoles

Une mesure est une tâche opérationnelle à mettre en œuvre à un moment particulier dans un peuplement particulier (=> étape de développement) dans le but de modifier ou de conserver certaines caractéristiques du peuplement selon certaines modalités. Ces modalités informent principalement sur le type d’intervention, l’intensité de l’action à entreprendre et les contraintes à considérer. La volonté d’éviter la formation de fronts de coupe indésirables représente par exemple une telle contrainte.

Un concept sylvicole d’intervention consiste à définir d’un point de vue avant tout biologique, mais aussi technique (=> faisabilité) et économique (=> rentabilité), comment influencer la dynamique des peuplements dans le but de concrétiser de manière efficiente la stratégie sylvicole et les principes de gestion. Il est constitué d’un ensemble de guides de portée générale qui permettent de déterminer les moments opportuns pour intervenir dans l’existence des différents peuplements et les modalités de ces interventions (cf. Fig. 7, Le peuplement comme unité de base de la gestion sylvicole).

La stratégie sylvicole consiste à décrire l’état cible de l’écosystème forestier considéré dans son ensemble et de déterminer l’effort de renouvellement nécessaire pour maintenir cet état. La stratégie est constituée des objectifs sylvicoles pour l’ensemble du périmètre forestier à planifier et de guides de portée générale qui servent à la détermination des objectifs d’étapes des peuplements (cf. Fig. 7, Le peuplement comme unité de base de la gestion sylvicole). La stratégie sylvicole doit assurer la disponibilité des produits forestiers désirés en quantité et en qualité suffisante, ainsi que la concrétisation des principes de gestion.

La stratégie englobe les concepts qui doivent être élaborés en conséquence, tout comme les concepts englobent les mesures qui en sont dérivées <ref> La Fig. 8 peut être interprétée comme une cible, dont le centre est aussi large que possible pour refléter la marge de manœuvre à disposition pour la réalisation des mesures.</ref>. En particulier les guides de la stratégie, ci-après désigné comme guides stratégiques, sont à mettre en relation avec les guides issus des concepts d’intervention, ci-après désigné comme guides d’interventions. Les seconds servent à assurer la réalisation des objectifs d’étapes des peuplements déterminés sur la base des premiers. Ces guides sont élaborés en fonction des caractéristiques des peuplements (p. ex. le régime sylvicole appliqué, le stade de développement, les essences en présence) et de celles du contexte dans lequel les peuplements se situent respectivement .<ref> La notion de guide est reprise et adaptée de Dubourdieu (1997) selon qui, un guide a pour objet « d’indiquer le cheminement sylvicole le plus économique et le plus efficace pour optimiser les objectifs fixés. En d’autres termes, il décrit, en fonction de l’objectif à optimiser, du type de peuplement (et notamment des essences principales) et du type de traitement, la succession des interventions souhaitables au cours du cycle silvicultural, à tous les stades de développement (exprimés par l’âge, le diamètre ou la hauteur) de l’arbre ou du peuplement. » </ref> <ref>DUBOURDIEU, J. 1997: Manuel d'aménagement forestier. Lavoisier, Paris.</ref> La distinction entre guide stratégique et d’intervention représente une manière de modulariser la planification. Cette modularisation est renforcée par le fait qu’il est nécessaire d’élaborer au moins un guide pour chaque type d’intervention <ref>Ces guides peuvent être documentés dans des catalogues à partir desquels un concept sylvicole d’intervention peut être défini.</ref>. L’adaptation de la planification à une perturbation peut se faire en se limitant aux guides concernés, pour ensuite redéfinir les mesures sylvicoles à entreprendre.

Le concept sylvicole d’intervention constitue les bases d’une gestion sylvicole efficiente, alors que la stratégie sylvicole assure une gestion ciblée (cf. Objectifs et cadre de la planification sylvicole). Les produits forestiers désirés et les principes de gestion sont déterminés dans la stratégie d’entreprise, qui reprend éventuellement les fonctions déclarées d’intérêt publique dans la planification régionale. Une analyse sylvicole est nécessaire pour effectuer ces deux tâches. Elle a pour but d’obtenir une description pertinente du périmètre forestier et de mettre en évidence les faits susceptibles de représenter un intérêt publique ou stratégique. L’analyse sylvicole représente ainsi la première étape de la planification.

Notes et références

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