Discussion: prototype

Si le maître mot du système de gestion sylvicole est l’intégration, celui du prototype est la modularité. Les bases de données sont organisées de façon à considérer non seulement différents périmètres forestiers, mais aussi différents stades de leur évolution et différentes variantes de planification. Les interfaces sont organisées de manière modulaire, si bien que l’usager peut se déplacer librement dans le processus décisionnel ou suivre le fil rouge proposé. La succession des interfaces peut être assimilée à celle d’un livre. L’utilisateur est en tout temps actif. Il prend les décisions et choisit les éléments décisionnels qu’il désire utiliser. Ces éléments lui permettent de mieux connaître et de mieux comprendre le système considéré, si bien que le processus est itératif. Le nombre d’itérations est fonction du niveau d’expérimentation de l’usager (cf. Züst, 2000) <ref>ZÜST, R. 2000: Einstieg ins Systems Engineering. Orell Füssli Verlag, Zürich.</ref>. Dans cette perspective, l’utilisation du WIS.2 peut aussi être considérée comme un apprentissage de la gestion sylvicole. La modularité se situe aussi dans le genre d’utilisation du WIS.2. L’usager peut avoir directement accès aux logiciels de base que sont Access et ArcGIS, tout en disposant des fonctionnalités propres au WIS.2, si bien que des analyses plus détaillées peuvent être entreprises. Pour finir, la modularité se comprend aussi dans la perspective de pouvoir apporter des extensions au système, que se soit au niveau des applications ou des interfaces qui les composent.

Des améliorations du prototype sont bien entendues possibles. L’usager devrait pouvoir accéder en tout temps aux métainformations des éléments décisionnels, par exemple en activant une touche particulière (comme ‘F5’ pour l’explication des attributs de la description des peuplements). Le contrôle de la réalisation de la planification se fait actuellement au niveau de chaque application. Les éléments nécessaires à ce contrôle pourraient être regroupés dans une interface à l’image d’un cockpit. Il serait aussi souhaitable de disposer d’une banque de modèles analytiques afin de faciliter la gestion des modèles intégrés au système et leur mise à disposition de l’usager. Selon Hinterberger <ref>communication personnelle, 12 mars 2005</ref> , la littérature sur ce thème montre cependant que de telles solutions informatiques sont difficiles à développer, car il s’agit de gérer des informations sémantiques et leurs métainformations. En considération de l’importance des modèles pour la gestion des écosystèmes forestiers et de l’absence de solution informatique générique, il serait intéressant et très utile de promouvoir des projets de recherche dans ce sens (cf. notion de ‘ecoinformatic’).

Notes et références

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