Critères et indicateurs des profils sylvicoles

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La détermination des critères et des indicateurs se base sur l’approche choisie pour la description des écosystèmes forestiers présentée au Description des écosystèmes forestiers, p. 15. Si le nombre d’indicateurs par critère doit être aussi faible que possible pour faciliter la comparaison entre profils, il doit être cependant suffisamment élevé pour que la signification des indicateurs reste pertinente. Les critères et les indicateurs sont regroupés dans la typologie présentée à la Fig. 43 infra.

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Fig. 43 Typologie pour la description sylvicole des fonctions forestières

Les critères sont mis en évidence en orange (gris foncé). Les indicateurs se situent à l’extrémité des branches (vert bouteille, respectivement gris clair). Il n’y a pas de recoupement des classes (p. ex. le ddom du perchis se situe entre 10 et 30 cm). Les abréviations suivantes ont été utilisées: 'sup.' pour supérieur, 'int.' pour intermédiaire, 'inf.' pour inférieur, 'DR' pour degré de recouvrement. L’abréviation des unités phytosociologiques correspond à celles définie dans BGU (1998) <ref name="BGU">BGU 1998: Vegetationskundliche Grundlagen für den Unterricht in Waldbau an der ETH Zürich. Waldgesellschaften der kollinen und montanen Stufe, Zürich, Institut für Wald- und Holzforschung, Fachbereich Waldbau, ETH Zürich, Zürich.</ref>. Elle se base sur la nomenclature d’Ellenberg et Klötzli (1972) <ref>ELLENBERG, H.; KLÖTZLI, F. 1972: Waldgesellschaften und Waldstandorte der Schweiz. Mitt. Schweiz. Anst. forstl. Versuchsw. 48, 4: 589-930.</ref>, qui a été complétée de nouvelles unités et sous-unités.

L’âge n’est pas intégré dans cette typologie, car il ne reflète pas un aspect directement observable. Il est cependant pris en considération dans le calcul du facteur d’occupation de l’espace (cf. p. 66). Les indicateurs sont expliqués dans ce qui suit.

Station

Les catégories de relief et de desserte tiennent compte des possibilités techniques d’exploitation des bois <ref> Sources: Stückelberger et Kammerhofer (2004), ainsi que Frutig, F.; Thees, O. 2003: Mechanisierte Holzernte in Hanglagen. Einführungsreferat Vorführung Holzernteverfahren, Grindelwald. Eidg. Forschungsanstalt WSL.</ref> <ref>STÜCKELBERGER, J., KAMMERHOFER, A. 2004: Kalkulationsunterlagen für Holzernte und forstliche Erschliessungsanlagen sowie Kostensätze und Leistungskennzahlen, Professur Ingenieurwesen und Professur Forstpolitik, ETH Zürich, Zürich.</ref> . Le regroupement des unités phytosociologiques s’est fait selon leur positionnement dans l’écogramme et selon les essences potentielles en considération de leur statut (en station / spontanée) et de leur indice de fertilité (source prises en compte : BGU, 1998) <ref name="BGU">BGU 1998: Vegetationskundliche Grundlagen für den Unterricht in Waldbau an der ETH Zürich. Waldgesellschaften der kollinen und montanen Stufe, Zürich, Institut für Wald- und Holzforschung, Fachbereich Waldbau, ETH Zürich, Zürich.</ref>. La Fig. 44 infra visualise le regroupement des unités phytosociologiques dans un écogramme de l’étage collinéen et submontagnard.

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Fig. 44 Regroupement des unités phytosociologiques dans l’écogramme de l’étage collinéen / submontagnard

L’écogramme utilisé est celui d’Argovie (Kanton Aargau, 2002) . La traduction des terme est la suivante : ‘trocken’ pour sec, ‘frisch’ pour frais, ‘feucht’ pour humide, ‘nass’ pour mouillé, ‘sauer’ pour acide, ‘basenreich’ pour basique, ‘wechselnde Wasserverhältnisse weniger extrem’ pour humidité du sol à variabilité décroissante, ‘Schutt zunehmende Stabilität’ pour éboulis à stabilité croissante et ‘Auen-Gesellschaften’ pour les unités phytosociologiques des zones alluviales.

Boisement

Les catégories d’essences sont formées par huit essences principales et deux catégories ‘autres’ pour les résineux et les feuillus comme le présente le Tab. 8 infra. Les essences principales correspondent aux essences les plus répandues en Suisse selon le deuxième inventaire national des forêts (Brassel et Brändli, 1999) <ref>BRASSEL, P., BRÄNDLI, U.-B. 1999: Inventaire forestier national suisse. Résultats du deuxième inventaire 1993-1995. Haupt, Bern, Stuttgart, Wien.</ref>.

Abbréviation Essences
Ep Picea abies
Sa Abies alba
PSy Pinus sylvestris
Me Larix decidua
ARn autres résineux
He Fagus sylvatica
Ch Quercus petraea, Q. robur
Fr Fraxinus excelsior
Er Acer pseudoplatanus
AFl autres feuillus

Tab.8 Catégories pour la détermination du but de compositions en essences

La proportion minimale des essences d’un profil peut être déterminée (=>texture du mélange). Cette donnée représente une condition qui peut être prise en compte lors de l’évaluation de l’utilité des peuplements.

Le régime sylvicole informe de manière générale sur la structure verticale de base d'un peuplement (p. ex. étagée pour le jardinage, par strates pour le système de la coupe progressive). Dans certains cas, une description plus précise peut être souhaitée, par exemple lorsqu'il s'agit de doser le climat lumineux à différents niveaux du peuplement. La Fig. 45 infra présente une classification basée sur la considération d'un peuplement en trois strates, respectivement en trois étages (cf. description des peuplements à la pageDescription des écosystèmes forestiers). Neuf types de structure verticale particulière sont proposés. Les trois premiers types sont en rapport avec la strate supérieure et se différencient selon son degré de recouvrement. Les trois suivant sont en rapport avec le degré de recouvrement de la strate supérieure et intermédiaire, les trois derniers avec le degré de recouvrement d’ensemble. Le degré de recouvrement représente non seulement une information sur l’ouverture plus ou moins forte des strates concernées, mais aussi sur le climat lumineux régnant dans les strates inférieures. Des exemples d’adéquation des types de structure verticale sont visualisés pour différentes fonctions (habitat pour le pic noir, hêtraie cathédrale, orchidée, source de nourriture pour le gros gibier).

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Fig. 45 Types de structure verticale particulière

La couleur d’une ou de plusieurs strates est d’autant plus foncée que leur degré de recouvrement est élevé. La couleur verte choisie et son intensité symbolise la densité de la chlorophylle dans la ou les strates concernées.

La description de l’arrangement spatiale des peuplements jugés utiles pour une fonction se fait au moyen de la distance maximale qui les sépare ou de la proportion minimale de leur surface dans une zone définie. Le voisinage d’un peuplement correspondant à un autre profil peut aussi représenter une exigence.

Compléments

Si nécessaire, le profil peut être complété. Par exemple, des indications sur la qualité des tiges en fonction des essences peuvent être formulées dans le cas de la production de bois. L’intégration de critères complémentaires dans la typologie peut se justifier s’ils sont susceptibles de poser un problème de conflit dans la réalisation de plusieurs fonctions.

Références

<references/>